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Fortuna'Sims
27 avril 2006

Chapitre 8. La nouvelle vie de Juliette

snapshot_312edc25_9132f94b La mort de son père avait profondément marqué Juliette, même s'il ne s'était jamais intéressé à elle. Elle venait de réaliser que la vie s'arrêterait aussi un jour pour ceux qu'elle aimait : sa mère, son petit frère, son oncle Paul... Elle en parla un peu avec David, mais lui, il avait déjà compris depuis longtemps que les gens disparaissaient un jour pour ne plus revenir... Il se contenta de lui dire que c'était comme ça, on n'y pouvait rien!

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Et puis sa mère lui expliqua qu'elle allait devoir quitter la maison...
Juliette :" Mais pourquoi, maman?
Ernestine : - Tu es une grande fille, maintenant, et je ne suffis plus à ton éducation. Tu vas aller dans un pensionnat, où tu auras plusieurs professeurs.
J : - Et je vais vivre là-bas? Tout le temps?
E : - Tu reviendras l'été prochain, pour les vacances. Tu vas rencontrer d'autres petites filles, et je suis sûre que tu te feras plein d'amies! J'essayerai de venir te voir, mais c'est loin..." Juliette n'insista pas, elle voyait bien que sa mère avait envie de pleurer... C'était sûrement une idée de son grand-père ça! Elle ne l'aimait pas celui-là, il était comme son père : il ne s'occupait d'elle que pour lui faire des misères! La veille du départ, elle réussit à revoir David en cachette, et ils se jurèrent une amitié éternelle en se promettant de se revoir dans un an...

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L'Institut Familial était l'un des plus anciens et des plus huppés pensionnats pour jeunes filles du pays. Situé à une centaine de kilomètres de la capitale, en pleine campagne, il avait une excellente réputation. C'était là qu'Aurélia, l'épouse de Paul avait fait ses études, elle dit à Juliette qu'elle s'y plairait sûrement. "Évidemment! pensa la petite fille, elle a fini, elle!" On ne pouvait quand même trouver que très rébarbative cette vieille bâtisse clôturée de hauts murs...

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Madame Morel, la directrice, reçut longuement Ernestine et Juliette. Elle leur expliqua le règlement auquel la fillette devrait se soumettre sous peine de sanctions, leur parla de l'enseignement qui allait de l'orthographe et la grammaire à l'histoire, en passant par le dessin et la musique et qui était dispensé par des religieuses. Elle dit surtout qu'il ne serait pas opportun qu'Ernestine rende visite à Juliette pendant l'année scolaire, pour ne pas la distraire dans ses études, et ne pas casser le rythme de travail! Juliette la détesta tout de suite, d'autant que sa mère n'osa pas la contredire et accepta de se soumettre.

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Alors commença la nouvelle existence de Juliette. Elle découvrit les longues heures de cours dans la salle de classe, où il fallait rester sage et immobile, ne parler que si l'on était interrogé, apprendre sans cesse des choses nouvelles, dont l'intérêt ne lui paraissait pas toujours évident...

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Le dortoir où les fillettes dormaient ensemble dans des petits lits tous identiques...

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Le réfectoire où on prenait les repas, sous la surveillance d'une des soeurs, qui ne tolérait que des bavardages discrets et exigeait qu'on finisse toujours son assiette!...

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Heureusement, il y avait aussi les récréations - même si l'espace était limité à la cour dont elles n'avaient pas le droit de sortir -, les jeux, et les autres fillettes. Juliette se fit rapidement deux amies, Marthe et Anaïs, qui l'aidèrent à supporter la vie du pensionnat.

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Fortuna'Sims
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