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Fortuna'Sims
27 avril 2006

Chapitre 7. Le départ de Charles

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Pour s'occuper de Victor, Ernestine avait engagé une nurse, Suzanne, et elle avait vraiment eu la main heureuse. La jeune fille s'occupait de lui avec beaucoup d'amour, elle disait que le petit était sage comme une image, même s'il la réveillait en pleine nuit pour réclamer son biberon, car elle dormait dans la chambre du bambin.

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Juliette ne semblait pas trop heureuse de la naissance de son petit frère. " Quand est-ce qu'il va grandir, maman? Que je puisse jouer avec lui, parce que là... J'aurai peur de le casser, moi, à la place de Suzanne."

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Pour la consoler, Ernestine jouait avec sa fille adorée et passait le plus de temps possible avec elle; parce qu'il fallait bien avouer qu'elle restait sa préférée. Victor était un joli bébé, il ne l'avait pas trop fait souffrir à sa naissance, mais ça restait un petit mâle, un futur homme, et Ernestine ne pouvait se défendre d'une certaine rancoeur à l'encontre de la gent masculine. Sans savoir ce qui c'était réellement passé, elle se doutait que son mari était pour quelque chose dans le départ brutal de Sarah. La jeune femme ne lui avait donné aucune raison, mais elle l'avait senti meurtrie et en lui disant au revoir, elle avait bien vu qu'elle avait du mal à retenir ses larmes.

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Les mois passèrent. Victor devint propre. Victor apprit à parler. Victor apprit à marcher. Un peu grâce à sa mère, beaucoup grâce à Suzanne. Il eut un an, puis deux, puis trois... Sa nurse était son principal repère, car Ernestine ne lui apportait qu'une attention lointaine, et Charles, de plus en plus préoccupé par ses affaires, ne lui accordait qu'un oeil distrait.

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Juliette avait revu David. Au parc, quand Suzanne emmenait les deux enfants, elle n'avait d'intérêt véritable que pour Victor. Juliette en avait profité. Et, plusieurs fois, quand sa mère était en visite chez l'une de ses nombreuses connaissances, son père à sa banque, d'où il rentrait de plus en plus tard, elle avait invité le petit garçon à jouer dans sa chambre. Ils étaient devenus, en toute clandestinité, les meilleurs amis du monde.

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La vie s'égrainait au fil des saisons, chaque jour, semblable au précédent, poussant l'autre. Juliette avait dix ans, Victor trois. Ernestine n'avait rien vu venir du drame qui se préparait. Les absences de son mari l'arrangeant, elle ne s'en préoccupait guère. Un soir, Charles s'était installé dans son bureau dès son retour, comme d'habitude. La maisonnée attendait le repas du soir. Soudain un bruit sec, une détonation, puis le bruit sourd d'un objet volumineux tombant sur le sol...

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Ce fut Suzanne qui le découvrit la première, étant la plus proche, dans la chambre de Victor où elle couchait le bambin. Elle poussa un hurlement. Charles ne bougeait plus. Le pistolet avec lequel il s'était tiré une balle dans la tête avait glissé jusqu'au pied de son bureau. À ses cris la mère et la fille accoururent pour voir Charles s'éteindre sans reprendre connaissance.

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Ce fut un réveil douloureux pour Ernestine, non que la mort d'un époux pour lequel elle n'éprouvait rien lui ait été pénible. Mais le suicide de Charles précéda la banqueroute et la faillite complète de la Banque Puyréal. Investissant dans des opérations risquées qui s'étaient soldées par des échecs, il en était venu à détourner des fonds appartenant à ses clients pour essayer de "se refaire", mais n'était parvenu qu'à s'enfoncer davantage. Réalisant que tout était perdu, il avait choisi de mettre fin à ses jours. James-Henry vint expliquer à sa fille qu'elle ne possédait plus que cette maison où elle habitait, qu'elle avait reçu en dot et qui lui appartenait en propre. Il ne la laisserait pas mourrir de faim, bien sûr, et lui verserait une rente pour elle et ses enfants, mais il ne lui cacha pas qu'elle devrait restreindre son train de vie.

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James-Henry : "Et d'abord, il faut s'occuper de Juliette. Cette enfant a été naturellement traumatisée par ce drame, de plus, elle grandit et il est temps qu'elle quitte tes jupes, et reçoive l'éducation d'une jeune fille dans un lieu où on ne lui parlera pas de ça.
Ernestine : - Tu veux m'enlever ma fille!
J-H : - Ne joue pas à ça avec moi! Tu sais très bien que dans moins d'un an ton mari aurait pris la décision de la mettre dans une institution pour demoiselles.
E : - Ne peut-on attendre un peu?
J-H : - Charles est mort depuis un mois, nous avons assez attendu."

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Fortuna'Sims
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